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Michel Bénard
(attention, notre Jury prendra en compte les poèmes érotiques chantant la fête des corps,
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ÉROTIQUE
Michel Bénard
Aux lueurs frémissantes de l’aube
Sur la soie des draps,
Les lignes de ton visage se profilent,
Doux, serein et sage reflétant
Ses nuances d’adolescence
Sur le grand miroir silencieux
Des parcelles délitées de la nuit.
Les chaudes sèves de l’amour
Montent à l’orbe de tes seins,
Ton corps parfumé d’essence huilée
Devient cette image de rêve
Où j’entends battre le cœur du monde.
Beauté du corps révélé
S’identifiant au mystère
Intime et germinal de la terre.
Corps immaculé,
Corps dépouillé,
Corps princier et nu
D’un grain de peau soyeux,
Baignant dans un halo
De lumière irisée.
Corps en gloire,
Sexe des origines du monde,
Fruit absolu de l’amour
Doux et chaud,
Gorgé des sèves
Des nacres polynésiennes.
Beauté du corps révélé
Impénétrable mystère
De la création.C’est l’ébauche d’un rêve irisé,
Tel un hymne à la femme.
Se fondre aux lignes indolentes
Et souples du corps désiré,
Vouloir explorer sous l’ivresse
Ce jardin des tentations.
C’est une envolée nocturne,
Une brassée de songes parfumés,
Une ile corallienne
Aux subtiles essences,
Exhalant l’offrande sexuelle.
Froideur adamantine, chaleur basaltique,
Tout n’est plus que confusion
Face à cette impudique
Beauté sauvage.
L’envie me vient de boire
Les sèves de sel et de miel,
A la source de l’intime.
C’est un rêve qui passe,
Métamorphosant l’espace
De l’inexplicable mystère féminin.Ce soir le mystère de la femme
Se met en gésine
Dans les sombres profondeurs
Des soies de l’encre.
Sa grâce perle doucement
Sur le bout des doigts,
Son regard s’éprend de transparence,
Tout n’est plus que silence,
Emotion contenue,
Linéaire délicatesse.
Dans un transport magique
Le geste réintègre l’origine,
La racine de l’arbre de vie
Pénètre le cœur de l’éternité.Doucement mon souffle humide
Parcourt les confidences de ton corps
Qui frissonne sous sa caresse,
Mon regard étonné glisse
Sur le grain de ta peau.
Au seuil des tes lèvres intimes
Nos sexes découvrent leur complicité,
Dans un ultime frémissement
Nous demeurons subjugués.
Alors nos cœurs demeurent en partance
Sur la grande caravelle de l’amour.
La parenthèse de tes cuisses
Comme deux chaudes palmes
S’offrent au souffle des vents
Et des feux de la passion.Laisse mon souffle chaud
Parcourir langoureusement
Les soies de ton corps,
Il frissonne sous sa caresse.
Silencieux je te contemple,
Ma main glisse fébrilement
Sur le grain délicat de ta peau,
Le désir nous transporte.
Au seuil de tes lèvres intimes
Nos sexes se confondent,
Nous demeurons subjugués
Par cet ultime frémissement.
Laisse mon souffle humide
S’offrir un fois encore
Aux lisières de nos rêves.Nos ventres se fondent
A la chaleur du désir,
Où nous cueillons
Nos gerbes d’impudeur.
Rythmés par le flux
Et le reflux nos sexes
Migrent à tire d’ailes,
Tout en se maculant
D’encres et de sèves passionnelles.
Belle dormeuse en absence,
Au plus profond de ton sommeil
Souvent je te contemple
Dans le silence de nos nuits,
Doucement ton corps reprend
Naturellement sa position fœtale,
Tu rêves sous la tiédeur suave
Des ondes amniotiques.
Alors envahi de désir,
Je voudrais déposer mes lèvres
Sur le sel de ta bouche,
Envelopper les lobes de tes seins
Aux creux brulants de mes mains,
Pénétrer l’intime de tes écumes
Pour y déposer le lait de mes semences.
Belle dormeuse en transhumance,
Au plus profond de ton sommeil
Souvent je te contemple
Dans l’abime de l’interrogation,
Car au-delà du delta de nos destins
Se mêlent les sources de nos vies,
A jamais inaccomplies.
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Commentaires
Quand lyrisme rime avec érotisme pour le plus grand plaisir des lecteurs ... et des lectrices !