• Étienne Fatras

     

     

     

     Eliane Hurtado

    Eliane Hurtado

     

     Christine Delcourt

     

    ÉTIENNE   FATRAS 

     

     

     

    Étienne Fatras

     

    Genèse

     

    Elle était là, couchée sur le côté

    Le corps légèrement arqué

    Le genou de sa jambe repliée

    L’empêchait de basculer sur le ventre.

     

    Il s’allongea à côté d’elle

    Pas trop près pour bien la regarder

    Assez près pour pouvoir la caresser.

    Il posa sa main sur sa cuisse

    Sa peau était chaude, douce, souple.

    Sa main l’effleurait, la dessinait,

    Elle remonta, s’attarda sur le décrochement de sa hanche,

    Glissa vers sa taille,

    Laissant son ventre, elle continua à remonter son buste.

    Son bras masquant sa poitrine, 

    Le dos de sa main pris la forme de son aisselle

    Avant qu’elle s’attarde sur la rondeur ferme de l’épaule.

    Puis il écarta ses cheveux, dégageant sa nuque derrière l’oreille,

    Il eut envie d’y croquer à pleine dents, comme dans une pomme,

    Mais il déposa un chaste baiser.

    Sa main redescendit dans ce val entre les dorsaux

    Et s’attarda longuement dans la cambrure de ses reins,

    S’amusant de ces deux fossettes 

    Qui forme avec le départ du sourire fessier

    Ce que l’on appellera le triangle de Michaelis.

    Il explora dans tous les sens, ces deux lunes aux courbes pleines.

    Et s’amusa de la convergence du sillon qui les séparent

    Avec les plis formés par les cuisses,

    Comme les tranches d’un fruit charnu.

    Au plus profond de cette convergence

    Il découvrit un mont soyeux……

     

     

    Brusquement il s’éveilla, frustré d’être sorti de son rêve.

    Il pris de l’argile et pendant sept jours et pendant sept nuits

    Il travailla pour le faire revivre fidèle à ses souvenirs.

    Ses mains ne caressaient plus elles pétrissaient

    Jusqu’ à ce qu’elles retrouvent les courbes et les volumes

    Qui l’avaient tellement ému, bouleversé.

    Le matin du septième jour, elle était là

    Sa peau d’argile était soyeuse mais froide,

    Alors il déposa un baiser sur ses lèvres

    Et lui insuffla la vie.

     

    Le créateur aima sa créature

    9 mois après Adam naissait.

     

    Genèse selon un sculpteur anonyme

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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