•  

     

     

     

    ecritoire_09.jpg

     

    poésie

     

     (attention, notre Jury prendra en compte les poèmes érotiques chantant la fête des corps,

    les poèmes d'amour célébrant  l'amour du coeur ne seront pas acceptés,

    le Jury est le seul juge pour la qualité des poèmes, ses décisions sont sans appel)

    *

    à envoyer par messagerie

    *

      (attention les poèmes suivants sont protégés par copyright auprès des éditeurs concernés

    toute copie même partiels interdite)

     

    baiser.jpgcopyright.jpg

     

     

    ÉROTIQUE

     

    Jean-Pierre Paulhac

     

    Jean-Pierre Paulhac

    Jean-Pierre Paulhac

    Le blason est une forme de poème à la mode au xvie siècle (bien que l'on en retrouve des traces lors des romans courtois du Moyen Âge), généralement versifié et à rimes plates. Il renferme soit l'éloge, soit la satire (on parle alors de contre-blason) d'un être ou d'un objet. Le plus souvent, l'objet du poème est le corps féminin, ou une partie de celui-ci.

     

    BLASON EN FORME DE BALLADE

    Berceau de ronces couronné d’épines
    Buisson ardent où la flamme s’écrie
    Vaisseau du fantasme aux vergues salines
    Cicatrice douce pour cœurs meurtris
    Ravin aux souvenirs incandescents
    Roue de la fortune en manque d’essieux
    Spéléologue cinglé je descends
    En cette cave où nous montons aux cieux

    Algue où ondulent les nuits électriques
    Prétexte lascif des guitares rauques
    Des hanches qui chavirent de musique
    Du saxo enroué aux soupirs glauques
    Vers ce secret Eldorado princesse
    Je chevaucherai héros audacieux
    Pour me courber féal le cœur en laisse
    En cette cave où nous montons aux cieux

    Echelle où Jacob dégrafe la lune
    Loto miracle effaçant la misère
    Cendrillon qui se fout de la fortune
    Cul de basse fosse où naît la lumière
    Par toi je sais le bonheur souterrain
    Vaincu par ton sourire malicieux
    Je me soumets à ton cri souverain
    En cette cave où nous montons aux cieux

    Muse pour ce diamant noir qui m’obsède
    J’ai fait ce chant que l’on dira vicieux
    Mais la vie ne vaut rien si l’on n’accède
    A cette cave où nous montons aux cieux

    Jean-Pierre Paulhac

     

    ACTE DE TENDRESSE 1
     

    Flamme volubile avouée au vent humide des fantasmes
    Escalade rose vers les soupirs de pics extatiques
    Labialisation de l’âme dans une émotion de neige moite
    Langue universelle où fondent l’espace et le temps
    Aurore aux lèvres de fumée blanche où dérivent les rêves
    Toupie sans fin du cœur que valse un vertige sans fond
    Insanité tue dans le velours lascif de l’innocence bue
    Onguent de soie sur les anciennes cicatrices assoiffées
    Nouveau cri né d’une septième symphonie stellaire

    Farouche morsure d’aurore lactée
    Eclat sans voix de l’ivoire incandescent
    Languide offrande du palais des sables
    Lenteur de la houle où va naître l’écume
    Ascension salivée d’un récif de râles
    Tabac des tempêtes aux tangages spasmodiques
    Irruption obscène d’un soleil en nage
    Orgue sucré d’une ancienne chanson de Serge
    Nageur perdu de retour à l’embouchure originelle

    Flambe
    Etoile
    Lascive
    Langueur
    Ardente
    Tendresse
    Inoculée
    Onde
    Nacrée

     

    Jean-Pierre Paulhac

     

     

    ACTE DE TENDRESSE 2

    Coffre-fort de myrrhe et d’encens où gisent les mots
    Unique pensée qui s’offre une brousse d’ardeur
    Nef voile vaisseau va geins sur l’océan des désirs
    Nyctalope des caves au velours vibrant d’envie
    Irisé d’aurores voici que s’ébroue le ciel en fusion
    Libation de liqueur rare sur le livre rose des soupirs
    Irradiation saine des chairs exhaussées d’électricité
    Noces labiales où s’abreuvent les torrents bavards
    Gorges océanes où se dresse l’esquisse des toiles tendues
    Unique cri sous la parole tue en une vague impensable
    Soif primaire étanchée enfin à la source essentielle

    Conclave secret aux baisers de nuit complice
    Univalve pensée de l’algue fondamentale
    Noire bouffée d’ambre parcourue de fièvres
    Nudité des phrases dans une savane moirée
    Illumination dense des frondaisons sourdes
    Langage perdu dans des échos d’écume vierge
    Inconcevable voyage des chimères horizontales
    Navigation à lèvre offerte aux errances du roulis
    Gange magique où se maquillent les papilles
    Universel élan sous l’espéranto d’une seule langue
    Satiété hurlée sous l’orage bleu des anges extasiés

    Chaloupe
    Uvulaire
    Nacelle
    Noyée
    Immergée
    Langue
    Intarissable
    Noctambule
    Gynécée
    Unilingue
    Soubresaut

     

    Jean-Pierre Paulhac

     

     SOIXANTE NEUF

    Je suis né sous le signe du soixante-neuf
    Dans cette ville où vont les fleuves se mêler
    Leurs flux convergent vers l’embouchure salée
    Mon passé tout renversé y redevient neuf

    O mes muses d’antan tant métaphorisées
    Ce sont les houles lascives de vos corps lestes
    Qui de la bouche au cœur ont su m’offrir ces gestes
    Qui font d’un soupir moite naître la rosée

    A l’envers de nos nuits en inversant nos spasmes
    Nus vers la source vive aux remous fluctuants
    Nous faisions rougir les lèvres de nos fantasmes

    Formule magique à l’équation concentrique
    O département du cœur à cœur érotique
    Où vont les fleuves et l’amour en confluent

     

     

    Jean-Pierre Paulhac

     

      

    RÊVE SENSUEL

     Je rêve d'ombres nues aux douces senteurs d'ambre

    Des chemins obscurs où dort un soleil lascif

    Quand la langue revient au verbe primitif

    Et soulève une mer qui de soupirs se cambre

     

    Je rêve de mots osés posés sur ta peau

    De longs colliers de fleurs en rimes embrassées

    Sur les serments scellés de nos corps enchâssés

    Dans un vertige ascensionnel en haut du beau

     

    Je rêve de mes mains voguant sur tes frissons

    Mes lèvres frôlant la crête de ton désir

    Afin de nous fondre d'une même fusion

     

    Je rêve d'un vrai voyage au delà des sens

    Quand nous décollerons d'amour vers l'avenir

    Sur ce flux lilial d'où naîtra notre semence

     

    Jean-Pierre Paulhac

     

     

    PAROLES DE L’AMANTE AU LOIN

     

    Et l'amante au loin - si loin- me susurre

    Au milieu de mon obscur désert nocturne

    Comme un long chapelet d'eau pure

    L'idée d'un impensable oasis à venir

    L'utopie inouïe qui veut devenir vraie :

     

    « Je veux mordre au suc de ton sel

    Inventer les soupirs les plus moites

    Les douceurs les plus sinueuses

    Et ma langue et mes lèvres seront

    Le feu liquide dévorant tes rêves

     

    Je veux sentir l'ardeur de ton sang

    Ériger la colonne de notre temple

    Et dans les remous de tes serments

    Sentir vibrer ta vie dans mon ventre

    Dans la tempête indomptée de mes reins

     

    Je veux m'abandonner en gestes fous

    Quant l'étincelle d'un brasier de frissons

    Secoue d'électricité vive mon destin

    Et que mes mots s'élancent en cris

    A l'assaut insensé de notre éternité

     

    Je veux enfin recevoir le flux lilial

    Que me délivre ton poème de chair

    Sève qu'inocule en moi ton souffle

    Quand les sueurs se mêlent aux larmes

    Pour féconder le flot de notre fusion

     

    Je veux que nous soyons au-delà

    Des mers inconnues des océans perdus

    Voici l'île nue où gît notre plaisir

    Voici notre nuit à jamais étendue

    Où l'écume embrasse le sable infini

     

    O mon amant ô mon cap de tout fantasme

    Mon itinéraire absolu mon navire en mouillage

    Ton ancre plongée dans mes hanches

    Je veux devenir le port de nos attaches

    Pour appareiller ensemble vers nous

     

    O mon amant né des livres et des vers

    Je veux t'offrir la lyre de mes envies

    Et dénouer par l'entrelacs de nos corps

    La poésie ininterrompue de nos vies

    Pour écrire de nos mains unies notre futur »

     

    Au matin délavé de pluie salie de gris

    Je garde en moi -Muse- ton parfum de soleil

    Celui que tu m'envoies en mail de miel

    En sourires en photos en rires en promesses

    Moi qui végète dans l'attente de ma résurrection

     

    Et ma vie grâce à toi s'invente un autre sens

    Et l'avenir revient à mon programme perdu

    Et le temps gaspillé s'efface d'un seul coup

    Et je revois l'horizon que je pensais oublié

    Le baiser partagé d'un demain à vivre à deux

     

     Jean-Pierre Paulhac

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique